QUELQUES MOTS DU COUPLE PASTORAL AVRIL 2015

Nous voici dans le mois pascal avec la fête de Pâques et ses vacances. Mais que retiennent les gens de Pâques ? Certes les œufs et les chocolats agrémentent le long week end pascal, mais quel sens donne-t-on à cette fête ?

Il s’agit selon Exode 12 d’une fête instituée par Dieu pour se rappeler le passage de l’Eternel. Ce dernier a frappé les Egyptiens pour délivrer Israël de l’esclavage pharaonique. A cette occasion un agneau a été sacrifié à l’Eternel. On a pris de son sang pour le mettre sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons. Et c’est grâce à la présence de ce sang que les premiers nés des enfants d’Israël ont été épargnés du dixième fléau qui a frappé les Egyptiens. Pâque est donc une fête célébrée par les Israélites en commémoration du passage de l’esclavage à la liberté. C’est une fête dont le rite du sacrifice de l’agneau devrait être perpétué de génération en génération.

Jésus lui-même a respecté cette prescription ancestrale. Nous le voyons par exemple dans Lc 22 (= Mt 26 ; Mc 14). A noter que Jésus a choisi ce jour des pains sans levain où l’on devait sacrifier l’agneau pascal pour instituer la cène avant de souffrir ( Lc 22.15 ). Jésus a voulu préciser aux disciples que sa mort et sa résurrection inaugurent une nouvelle relation avec Dieu : une nouvelle alliance. Cette alliance tant prédite par les prophètes, notamment en Jérémie 31.31-34. Alliance nouvelle confirmée par Jésus lui-même mais également par l’auteur de l’épître aux Hébreux. Jésus a scellé cette nouvelle alliance une fois pour toutes par son sang versé au Calvaire. Jésus est unique par son rôle et par son offrande. Il est à la fois le grand sacrificateur et le sacrifice pascal. Il s’est offert une fois pour toutes à Dieu pour nous obtenir le pardon : la justice et la miséricorde de Dieu le Père. L’apôtre Paul témoigne de cet acte rédempteur de Jésus dans ses écrits ( Voir par exemple 1Co 11.23-25 ; Rm 4.25 ; 5.1-11 ; 6.3-14 ; etc. D’ailleurs, Paul parle de Jésus comme «  notre agneau pascal » ou « notre Pâque » dans sa lettre aux Corinthiens 5.7. « Le fêter » a ses exigences : vivre dans la pureté et la vérité.

Ainsi à Pâques nous célébrons la résurrection du Christ : son passage de la mort à la vie. Et c’est grâce à son œuvre rédemptrice qu’en lui nous aussi passons de l’ancienne vie à la nouvelle naissance, de l’esclavage du péché à la seigneurie du Christ, des œuvres de ténèbres à son admirable lumière ; des affres de la mort à la vie éternelle.

Jésus s’est présenté comme celui qui nous donne l’accès auprès du Père en Jn 14.6 : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Si Jésus est le chemin, le Saint Esprit est celui qui nous aide dans ce cheminement de communion avec le Père mais aussi avec les frères et les sœurs en Christ. Que la volonté de Dieu soit « fête » pour chacun de nous au quotidien malgré les difficultés, les embuches, les soucis : Dieu est avec nous ; qui sera contre nous ? Cf. Rm 8.

 

Prions les uns pour les autres et gardons en tête le Psaume 32, notamment le verset 8 !